• Un grog pour soigner le rhume ?

    Dans la mesure où l'on utilise l'alcool pour désinfecter les plaies, il serait logique de penser qu'avaler un petit grog a le même effet bactéricide sur les microbes du rhume. C'est faux. L'alcool ne nettoie pas plus nos entrailles que nos narines. Les molécules d'alcool sont très petites et se dissolvent très rapidement dans l'eau et le gras. Une bonne partie de l'alcool consommé se diffuse immédiatement dans le sang et autres tissus contenant de l'eau, donc il est dilué. Or si l'alcool à 70° tue instannément la plupart des bactéries en détruisant leur membrane, cet effet bactéricide s'affaiblit, voire disparaît dès que la concentration en éthanol diminue. Dès lors, boire de la vodka à 40° d'éthanol n'aura pas beaucoup d'effet. Pour autant, une consommation excessive et chronique d'alcool n'est pas du goût de toutes nos bactéries. D'après deux études récentes, au bout d'une dizaine d'années, la flore intestinale d'une personne alcoolique n'a plus rien de commun avec celle d'une personne qui ne l'est pas. Certaines bactéries disparaissent en masse, tandis que d'autres semblent y être résistantes et prolifèrent. Un déséquilibre qui perdurerait même après une longue période de sobriété. Quel est l'impact sur la santé ? Pour l'heure, personne ne peut le dire. Mais les perturbations pourraient expliquer en partie certaines maladies comme la cirrhose, une grava pathologie du foie liée à la consommation excessive d'alcool.


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