• La mémoire d'internet, Google, Facebook, etc... des milliards de données à protéger.

    Les 3000 habitants de la petite ville de Maloy en Norvège n'en reviennent toujours pas. La vieille mine de Lefdal, fermée depuis plus de 15 ans, a repris du service. Ce n'est plus l'olivine extraite autrefois qui intéresse "Local Host", le nouvel investisseur, mais l'immence vide qu'à laissé cette extraction : 120 000 M2 sur 5 niveaux, des tunnels de 13 mètres de largeur et 9 mètres de hauteur, une superificie égale à 18 terrains de football, idéale pour devenir le plus grand "data center" du monde.

    "Data Center" une expression anglaise pouvant être traduite par "centre de traitement et de suavegarde des données informatiques". Ces un complexe où sont regroupés des milliers de puissants ordinateurs. Reliés entre eux, ils sotckent et raitent toutes les informations transitant sur internet. On peut y trouver les fichiers de comptabilités des grandes entreprises, les comptes Facebook, ce blog. Bref sans serveurs, la mémoire d'internet n'existerait pas.

    Ces machines se comptent par dizaine de millions dans le monde. A lui seul Google en possèderait près d'un million, Facebook 180 000. Cette multitude de machines doit être stockée dans des pièces bénificiant d'une sécurité absolue : climatisées, à l'abri des sabotages, avec l'assurance d'une alimentation électrique ininterrompue et pouvant faire l'objet d'une intervention 24H sur 24. Autant de contraintes qui ont donné l'idée aux entreprises de déléguer à des sociétés spécialisées la gestion de leurs serveurs informatiques dans ces data centers. En 2011, il existait 510 000 de ces centres dans le monde, occupant au total une surface de plus de 26 Millions de M2 soit l'équivalent de 3300 stades de football.

    Un des principaux problèles de l'hyperconcentration d'ordinateur en milieu confiné est le dégagement de chaleur, d'où l'obligation de recouvrir à d'énormes systèmes de climatisation. Le refroidissement représente 30 % des dépenses énergétiques, les 70 restants servent à l'alimentation des serveurs, aux systèmes de maintenance et à la sécurité. Le parc mondial est ainsi responsable annuellement de l'émission de 230 millions de tonnes de CO2, soit autant que l'Argentine.

    Mais à Lefdal, le système de réfrigération sera exceptionnel : la proximité de la mine avec le bord de mer lui permettra de bénéficier d'une eau à 8°C. Pompée à 200 mètres de profondeur dans l'océan, cette eau glacée era amenée, via des canalisations. La chaleur émise par les serveurs ne sera pas gaspillée, car elle servira à chauffer des serres agricoles, les locaux de l'entreprise. Quant aux besoins électriques, ils seront fournis par des centrales éoliennes ou hydrauliques, soit une émission de CO2 proche de zéro.

    Le Lefdal Mine devrait entrer en service mi-2014, mais le gouvernement Norvégien, qui finance en grande partie le projet, réfléchit déjà à l'implantation d'autres sites équivalents. Après le saumon et ses fjords, la Norvège a l'ambition de devenir la référence mondiale pour ces "data centers green". Une façon de mettre nos informations au frais... et au vert !!

    Bonne soirée ou Bonne journée (suivant le moment où vous lirez cet article). A très vite.

    Bruno.